La mafia dans le monde

          | Lutte anti-mafia

 

La lutte anti-mafia est un phénomène qui date depuis longtemps. Elle a connu une évolution à cause de certains événements survenus dans la vie mafieuse.
 
Tout commence en
1925
où le préfet Cesare Mori, surnommé le préfet de fer, est chargé de freiner le phénomène mafieux en Sicile en procédant à des arrestations de masse, en confisquant des patrimoines ce qui permet de déraciner les mafieux de leur territoire et en ayant toujours recours à "l'inculpation pour delit d'association de malfaiteurs" qui permet d'avoir des procès sans preuves.

                                
En
1984
, débute les actions de FOPAC. Cet Interpol est consacré à l'étude du blanchiment d'argent criminel. Il confisque les profits générés mais restent infimes: seulement 3,5 milliards comparés aux bénéfices planétaire des mafieux qui atteindraient 3 à 500 milliards de dollars.
 
Arrive ensuite la création de nouvelles lois anti-mafia. Elles consistent tout d'abord à définir ce qu'est un association mafieuse:
"L'association est de type mafieux lorsque ceux qui en font partie se servent de la force d'intimidation du lien associatif ainsi que des conditions d'assujettissement et de la loi du silence ( omertà) qui en dérive, pour commettre des crimes, pour acquérir, de façon directe ou indirecte, la gestion ou le contrôle d'activités économiques, concessions, autorisations, adjudications et services publics, ou pour réaliser des profits ou des avantages injustes en soi ou pour les autres." , et prévoit une série d'aggravation de peines en cas d'association armée pour la loi de 1982
nommé la loi “Torre-Rognoni”.
D'autres lois ont suivis et concernent pour la plupart la confiscation des biens de nature illicites.

Durant les années 1986-1987, se tient le maxi-procès des juges anti-mafia Giovanni Falcone et de son collaborateur le juge Borselino à Palerme. On appelle cette audience maxi-procès car elle accuse tout le réseau de la Cosa Nostra, c'est-à-dire, 475 personnes. Ce procès n'aurait jamais eu lieu sans l'aide du repenti Tommaso Buscetta dit "Don Masino" qui faisait parti de la Cosa Nostra mais étant dans le camp des "perdants", il a dû collaborer avec le juge Falcone. Ainsi grâce à Buscetta, les juges ont put remonter toute la famille de cette mafia, même jusqu'au sommet de la pyramide avec Toto Riina (même s'il n'est pas vraiment arrêté). Les « repentis », parfois qualifiés de « collaborateurs de justice », sont les personnes qui, ayant participé à des activités criminelles, acceptent de coopérer avec les autorités judiciaires ou policières et obtiennent différents avantages en échange de leur collaboration. Les peines attribuées aux accusés sont un réel soulagement pour les juges qui explosent de joies.
 

En 1989, le Gafi est crée. C'est un groupe d'action  financière sur le blanchiment d'agent des capitaux qui a été crée après une réunion du G7 en réponse à des préoccupations croissantes au sujet du blanchiment de capitaux. La commission européenne, huit autres pays et bien sûr les pays du G7 en font partis. Le Groupe d'action a reçu pour mission d'examiner les techniques et les tendances du blanchiment d'argent et doit trouver des solutions pour lutter contre ce fléau. Ainsi juste un an après sa création, le GAFI a déjà trouver des solutions à en voir les 40 recommandations parus officiellement sur les meilleures façons de lutter contre le blanchiment. 

                                                  

Un an plus tard, apparaît le TRACFIN en France. C'est une cellule de coordination qui traque les circuits financiers clandestins.  Sa traque consiste à ce que lorsque il y a des soupçons de trafics illicites, on prévient le TRACFIN qui à son tour alerte les représentants de la loi c'est-à-dire les procureurs, les juges...
Ces informations partent essentiellement des banques de change, de compagnies d'assurance qui collaborent avec le TRACFIN. En effet le partage des tâches entre celui-ci et les organismes financiers sont complémentaires ce qui favorise encore plus la lutte contre le blanchiment d'argent. De 1991 à 1998 les signalements de soupçons sont passés de 179 à 1244 en un an.
 
Ensuite la création de nouvelles lois s'accélèrent après l'assassinat du général Carlo Alberto Dalla Chiese en 1982 et du juge Paolo Borsellino en 1992. Mais le point de départ de ces nouvelles lois est surtout dû à l'assassinat du juge Giovanni Falcone en 1992 qui a fait beaucoup de bruit. En effet il a été tué dans une explosion de sa voiture pour avoir voulu créer une brigade anti-mafia, une sorte de FBI italien. Ce juge était très connu car il a passé onze ans de sa vie à étudier et comprendre le fonctionnement de la Cosa Nostra ce qui lui a vallu d'être l'ennemi principal des mafieux.  

                                (Les juges Falcone et Borsellino.)
 

En avril 1998 en Suisse, une nouvelle loi sur le blanchiment d'argent apparaît: "Les banquiers et les intermédiaires doivent connaître les ayants droits économiques du compte et signaler toutes transactions suspectes aux autorités fédérales." C'est ce que l'on peut appeler autorégulation d'un pays. Cette loi a été crée car on prend la Suisse comme un pays on l'on peut cacher son argent sale.
 
Enfin en 2003, pour réagir aux mauvaises prises de la FOPAC, a été crée la Convention des Nations-unies contre la criminalité transnationale organisée. Ainsi la lutte anti-mafia pourra être plus efficace si elle se fait de façon internationale plutôt que nationale.

 

En ce qui concerne la représentation littéraire:

 

Nous avons séléctionné un livre qui a pour  thème les repentis: Malavita de Tonino Benacquista. Ce roman parle d'une famille d'Américains qui s'installe à Cholong-sur-Avre, en Normandie. Fred, le père, se prétend écrivain et prépare un livre sur le Débarquement. Maggie, la mère, est bénévole dans une association caritative et se surpasse dans la préparation des barbecues. Belle, la fille, fait honneur à son prénom. Et enfin Warren, le fils adolescent, a su se rendre indispensable pour tout et auprès de tous. La multiplication d'événements bizarres rend pourtant suspecte l'installation de ces nouveaux voisins : accident du plombier, incendie du supermarché, etc. Le lecteur découvre peu à peu que Fred Blake est en réalité Giovanni Manzoni, repenti de la Mafia que le FBI a décidé de cacher en France avec sa famille.

"Ils prirent possession de la maison au milieu de la nuit... (Ils) emménageaient à la cloche de bois et s'efforçaient de ne pas attirer l'attention".

 


Tous droits réservés - Créer un site avec OnLC.fr