La mafia dans le monde

          | Les jeux d'argent

 

 

Les établissements de jeux d'argent et plus particulièrement les casinos servent à la mafia pour blanchir de l'argent sale. Les activités de jeu illégal comprennent: le jeu clandestin, les paris sportifs et les casinos.

Les casinos suscitent beaucoup l'intérêt de la grande criminalité organisée car grâce à une opération typique de blanchiment d'argent qui consiste à acheter une quantité importante de jetons payés cash et à se les faire rembourser ensuite avec de l'argent propre liquide ou scripturale. Le nombre de casinos s'accroît à un rythme important partout dans le monde. Bugsy Siegel, un mafieux américain, a pu créer le premier casino de Las Vegas, la ville du jeu, dans les années 1940, grâce à l'argent prêté par ses amis de la Cosa Nostra. Situé en plein milieu du désert, le site fut choisi en raison de la législation très laxiste de l'État du Nevada concernant le jeu. Son premier casino fut le Flamingo. Le succès tarda à venir et, incapable de rembourser ses emprunts, Siegel fut assassiné. Quelques années plus tard, Las Vegas attira de plus en plus de touristes, grâce aussi à ses spectacles, comme ceux de Frank Sinatra, grand ami de Lucky Luciano. La ville était ouverte à toutes les familles mafieuses.

La mafia prend part à l'organisation de jeux clandestins séparés en deux branches: le système de paris illégaux et les maisons de jeu clandestines. Ces maisons ont toujours existé dans les zones urbaines, à l'arrière de certains commerces, restaurants ou petits ateliers dirigés par la mafia. Par contre, les systèmes de paris nécessite un niveau d'organisation relativement élevé. En 1991, la police financière d'Italie estimait que le chiffre d'affaires de ce secteur tournait entre 2,3 et 4 milliards de dollars, soit plus de 80 millions par semaines. Des sommes considérable peuvent être misées dans les cercles clandestins qui fonctionnent dans la plus totale illégalité. En Italie, le business des paris clandestins est estimé à près de 2 milliards de dollars par an, concentré à plus de 80% dans les mains de la mafias telles que la Camorra, la Cosa Nostra. Et au Royaume-Uni, ces organisations se spécialiseraient dans les paris sur les courses de chiens. Des partis de poker sont organisées où des membres de la mafia et personnes très importantes y participes. Les mafiosos sont chargés, grâce à leurs relations, d'attirer autour des tables de très gros joueurs. Lorsqu'un joueur, le plus souvent italiens, perdait de fortes sommes d'argents, l'usure (prêt par des personnes privées et très importantes) se mettait en place. Cependant lorsque le remboursement est impossible, les chefs de la mafia prennent certaines décisions telles que prise de contrôle de l'entreprises des débiteurs, obligation pour lui d'accomplir un acte illégal, comme transporteur de drogue, ou simplement de fournir du travail à certaines personnes. Toutefois, plusieurs personnes accroc aux jeux et n'arrivants pas à rembourser ses dettes, se font assassinés par la mafia

Pour la ville de Naples, par exemple, on estime que les loteries clandestines ont plus de succès que celles de l'Etat car les gains sont presque immédiats et sont non imposables.  Ces jeux d'argent représentent une sources de revenus considérables, en outre, le paiement rapide et intégral de gains important augmente considérablement la popularité et le prestige d'une organisation criminelle.

Les casinos sur internet sont aussi la cible de la mafia. Les premiers sont apparus sous forme de sites en ligne vers les années 1990. Cinq ans plus tard, le magasine spécialisé Web Review dénonçait les pratiques de ces jeux et que les deux plus grands sites de casinos en ligne Sports Internationals et Wager Net étaient dirigés par des criminels au passé chargé. Le premier Louis Mayo JR avec à son actif, une fraude boursière de plus de 5,4 millions de dollars puis condamné à 5 ans de prison, puis Kerry Rogers, jugé pour complicité avec un membre de la mafia de New-York pour une fraude bancaire de 22 millions de dollars.

 

Lutte contre ces établissements contrôlés par la mafia: 

Régulièrement, des établissements de jeux y compris parmi les plus prestigieux sont suspectés de participer au recyclage d'argent sale pour la mafia.  Le Monte Carlo, par exemple, a été mis en cause dans plusieurs affaires. Le GAFI a très tôt pris des mesures contre le blanchiment d'argent que générait ces casinos. E n 1996, des experts s'alarmaient déjà : "Le secteur du jeu est particulièrement propice au blanchiment de capitaux" . De nombreuses législations sur les casinos sont de plus en plus couramment crées. Les casinos sont tenus, au même titre que les autres établissements financiers non bancaires, de transmettre des déclarations, de conserver les documents relatifs aux transactions concernant les joueurs ayant mis en jeu des sommes supérieures au montant fixé par les autorités.

 L'un des plus grands casinos de Las Vegas, Le Mirage a été condamné par la Commission des jeux pour avoir omis de transmettre 15000 formulaires CTR ( Currency transaction report) concernant des transferts. Ce casino a finalement été obligé de payer 5 millions de dollars, la plus forte amende jamais infligé à un casino. Les autorités envisagent de réglementer le secteur pour limiter la pénétration des capitaux criminels mais, pour l'instant, on déplore l'absence de mesures efficaces.   


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